Merci à Philippe pour cet interview vraiment très intéressante où on en apprend beaucoup sur lui!
Bonjour Philippe, peux-tu te présenter pour les membres qui ne te connaissent pas encore ? Qui es tu, comment as tu commencé dans le graphisme et quel est ton parcours ?
Bonjour, hello, comment ça va ? Je m’appelle Philippe Monnerie, j’ai 35 ans et je suis actuellement graphiste-illustrateur. J’habite dans la capitale… du Limousin, c’est à dire à Limoges. C’est une ville qui n’a pas forcément une super image mais dont l’environnement bucolique est tout à fait propice au bien être et à la création.
Il y quelques années, j’ai rompu avec les charmes de ma région pour apprendre ce qui allait devenir mon métier.
Mon parcours au lycée ne fut pas des plus glorieux et mes parents, las de voir arriver des bulletins pas franchement dignes d’êtres exposés au musée, m’ont permis de choisir une voie qui me correspondait plus.
Voilà pourquoi, pendant 3 ans, j’ai eu la chance d’étudier le graphisme publicitaire à Paris, au sein d’une école d’arts appliqués (MJM). Diplôme en poche, j’ai opté pour un premier boulot au sein d’une agence de communication de ma ville natale… La partie de yoyo s’arrête là puisque je vis et travaille toujours à Limoges aujourd’hui.
Absolument ! Après avoir passé plus de 10 ans dans différentes agences de com, j’évolue actuellement en tant que free-lance et je dois dire que c’est plutôt cool. Bon, ce statut est encore tout frais et nouveau pour moi, n’ayant franchit le cap qu’en décembre 2010, mais j’avais ça en tête depuis longtemps et ça fait un bien fou de pouvoir concrétiser ce projet. Je me gère entre les clients «réguliers» et les missions plus ponctuelles, pour l’instant, ça va, merci.
Tu veux dire techniquement ou psychologiquement ? Ah, concrêtement… ouhlala…
Il n’y a pas vraiment de règles ou de méthode dans ma façon d’aborder la création.
Pour ce qui est du fond, je pars souvent d’une phrase que j’ai entendu ou que j’invente. J’aime bien trouver l’accroche, le truc vite lu avec le maximum d’impact, le principal étant que l’ensemble de la créa ait du sens.
Pour cela je mets en forme ces «citations» grâce à des jeux typographiques, souvent associés à une illustration. J’asperge le tout de couleurs chatoyantes, je mélange bien fort avec mes bras musclés, et ça me donne une composition que j’espère à chaque fois destinée à l’impression.
Dans tous les cas, je gère moi-même mes typos. Je trouve le travail de la lettre fascinant, même si cela reste un exercice complexe et précis, c’est toujours un grand moment prenant dans lequel je me lance avec passion.
On te connaît notamment grâce à Lafraise et Presque Parfait donc. Où peut-on également voir tes designs sur le net ?
Je dois beaucoup à la fraise et j’aimerai faire une courte parenthèse à ce sujet. J’ai commencé à proposer des visuels chez eux comme ça, et puis pif, une sélection et paf une autre etc… ce fut très révélateur d’une évolution potentielle pour moi car, à l’époque, l’illustration n’était pas mon activité majeure. J’en profite d’ailleurs remercier publiquement Marie (la fraise crew) car c’est elle qui m’a mis un coup de pied là où il fallait, et m’a encourager à me montrer un peu plus, ce fut très proteur !
Decate |
En fait c’est Benjamin qui m’a contacté le premier, par le biais de myspace. Il venait de faire un tour sur mon profil «Fraisien» et il m’a présenté son projet de vêtements illustrés pour bébés.
J’ai trouvé ça très intéressant et la perspective de participer activement à la naissance d’un projet était très excitante. Nous avons travaillé sur le logo puis les designs pendant de longs mois en ne se voyant physiquement qu’une seule fois et plutôt vite fait. Mais à force d’échange de mails et de coups de téléphone, le bébé est finalement apparut aux yeux du grand public qui lui a réservé un bel accueil.
J’ai trouvé ça très intéressant et la perspective de participer activement à la naissance d’un projet était très excitante. Nous avons travaillé sur le logo puis les designs pendant de longs mois en ne se voyant physiquement qu’une seule fois et plutôt vite fait. Mais à force d’échange de mails et de coups de téléphone, le bébé est finalement apparut aux yeux du grand public qui lui a réservé un bel accueil.
Depuis, nous poursuivons ce travail à distance qui s’avère efficace et c’est un grand plaisir de partager cette expérience avec Papa Benjamin.
J’ai un blog, j’espère un site dans peu de temps et un portfolio chez ultrabook.
A part ça, j’avoue que le référencement n’est pas mon souci premier même si je dois reconnaître que la plupart de mes clients viennent du net…
Quelle est ta principale source d’inspiration ?
La vie en général, la mienne, la tienne, celle des autres, je n’invente pas d’histoires, mais les histoires m’inspirent…
Ton site préféré ?
Là, c’est dur… ok je me promène sur le net mais toujours (plus ou moins) au hasard…
Si il faut choisir, je dirai qu’en ce moment je passe souvent chez selecteed. Il propose une sélection assez éclectique et cool, c’est frais, ça fait du bien.
Pour le côté «art en général», j’adore Picasso depuis toujours, et sa période cubiste particulièrement.
Herb Lubalin, quant à lui, est un véritable maître du graphisme. Graphiste, illustrateur et énorme typographe, son œuvre est spectaculaire.
«Creativity will not be televised» fut ma première illustration pour t-shirt sélectionnée chez la Fraise. C’était pour un concours spécial sur la créativité. J’ai repris le titre d’une chanson de Gill Scott Heron «The revolution will not be televised» et je l’ai adapté au sujet. J’ai trouvé que dans ce titre engagé (que je vous conseille d’écouter d’ailleurs) on pouvait facilement transposer les mots «creativity» et «revolution».
Mes designs pour Presque Parfait sont aussi une grande fierté car je suis le seul à produire des illus pour la boutique. Cette mission relève d’une grande responsabilité et je suis très heureux de créer pour cette jeune marque !
J’ai deux passions dans la vie, le graphisme et la musique !
Ce sont deux arts qui, je trouve, s’entendent bien entre eux et qui peuvent se partager avec le même plaisir.
Les mêmes choses qui me donnent envie de pleurer…
Je crois que ce qui me fait le plus marrer (ou pleurer, c’est selon) ce sont les gens qui se prennent au sérieux… c’est grave, ridicule et tellement drôle à la fois.
Sinon, n’allez pas croire des choses, je suis très bon public et je rigole de tout assez facilement… je collectionne d’ailleurs les blagues de toto… à bon entendeur…
C’est plutôt une sensation qui me vient assez souvent… hum, hum…
Faire un truc au cours de ta journée et avoir un méchant réflexe d’envie de «pomme + Z» histoire de revenir en arrière et d’effacer ce qui viens de se passer… comme lorsque tu bosses sur ton mac… sauf que là c’est pas ton mac, c’est la vraie vie…
Dernière question : un coup de pub pour toi ou un confrère ? une dernière chose à rajouter ?
Piu-piu est une illustratrice pure et dure de littérature enfantine, à l’humour affuté (allez voir ces Piubs).
Reack est un jeune graphiste très doué à qui je souhaite une route longue et belle !
Et si ces deux là me lisent, je les salue bien bas !
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